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l'histoire de Marie

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Bonjour, je reviens comme un cheveu sur la soupe, avec une envie de m'y remettre, de faire quelque chose pour toutes les mamans (et tous les parents) et tous les bébés. 

On m'a proposé d'écrire un livre en binome sur l'allaitement. Une vrai demande... sauf que je suis un électron libre et que j'ai besoin de faire les choses seule. Donc cette petite graine a de nouveau germer : écrire... écrire pour les autres. Et un jour, rédiger tout un livre ? Pour le moment, des articles de blog ce sera déjà pas mal ! Si un journaliste passe par là, une petite chronique de temps en temps ? ;-p

 

Donc je reviens verc ce blog avec l'histoire de Marie. Marie, c'est ma soeur. Elle vit loin, et puis c'est une soeur, donc mes conseils, elle les entend mais ne les écoute pas toujours ^^

Lors de la naissance de sa première fille, la douleur à la première mise au sein, suivie immédiatement de crevasses, l'a tellement surprise, qu'elle a tout arrêté. Elle a nourrit son bébé au biberon, sans trop de regrets, et tout s'est bien passé, malgré une intolérance aux protéines de lait de vache qui leur a donné un peu de fil à retordre. 

Pour sa seconde, je l'ai un peu briefée, entre deux brasses dans la piscine parentale, un été. Mais cela restait des petits conseils de soeur... Le jour de la naissance de sa seconde merveille, rebellotte. Douleur intenable, crevasses... pendant la grossesse, Marie avait tenté de parler allaitement avec sa sage femme libérale qui lui avait rétorqué que l'allaitement au sein n'était pas pour tout le monde... Elle a été tout aussi bien accompagnée dans sa maternité, où une sage femme lui a soutenu qu'elle ne pourrait pas allaiter, que ses seins ne lui permettaient pas, ayant des mamelons "fraises", une qualité de peau trop fragile... 

Je spoile la fin de l'histoire, mais ces mamelons soit disant fraises, nourrissent maintenant un bébé depuis 6 mois ! 

Mais revenons à nos moutons : 

Après les premieres experiences d'allaitement, Marie a donc décidé d'arrêter d'allaiter. Les quelques premiers jours, elle a donné un peu le colostrum à la cuillère, mais le biberon s'est vite imposé. J'avais alors tenté, par messages interposés,  de la motiver à aller voir une consultante en lactation, à emmener sa fille chez un ostéopathe ou chiropracteur, mais elle n'a pas suivi mes conseils, étant donné que la sage femme lui avait certifié son impossibilitéà allaiter, et que, comme dit plus haut, je suis sa soeur ! Et à priori, malgré une petite déception, elle était aujourd'hui sereine avec cette idée de biberon.

Trois semaines sont passées. Je n'ai pas insisté. Puis un jour, elle m'écrit. Elle m'écrit et me dit qu'elle a du colostrum. Ce précieux liquide, ce premier lait, s'écoule légerement sous la douche. Peut-elle en donner à sa fille ? N'était-ce pas du vieux lait qui aurait tourné ? 

Biensur que tu peux le donner ! Le lait ne tourne pas ! il ne tourne jamais !!! 

J'insiste pour qu'elle aille consulter une professionnel de l'allaitement, j'insiste pour qu'elle amène le bébé chez l'ostéopathe. Et cette fois-ci, l'idée germe, prend racine, et quelques jours plus tard, nouveau message. Elle va aller voir une consultante en lactation. Elle a amené la petite chez l'ostéopathe, il l'a trouvé toute bloquée, plusierus séances seront nécessaires... Lors du rendez vous chez la consultante, elle obtient ce qu'elle ne pensait pas avoir : le choix. L'autorisation de s'y remettre, les solutions pour y arriver. 

 

Je fais de nouveau un retour en arrière : Marie a accouché avec une péridurale, posée à quasiment 9 cm, après une mise en travail extremement rapide. Sous la douleur, elle a réclamé l'analgésie. La sage femme a couru chercher l'anesthésiste, qui a vite, dans l'urgence, soulagé sa pauvre patiente. Et là, le temps s'est comme suspendu.. on a laissé le bébé descendre deux heures dans le bassin. puis la sage femme a pris sa pause repas... Trois heures. Trois heures en tout se sont écoulées, pour ce bébé coincé dans ce bassin, et ce corps qui était prêt à donner naissance. 

On l'a fait pousser sur le dos. Elle en garde un souvenir merveilleux, elle a pu attraper son bébé sous les bras et le poser sur son ventre. Mais cette position n'est-elle pas un autre moyen de bloquer un bébé... la mécanique obstétricale fonctionne bien mieux lorsque l'on ouvre le bassin maternel, lorsque l'on laisse jouer la gravité. Je ne veux pas créer de débats biensur, mais toutes les études vont dans ce sens. Ces deux corps, ces tissus, des hormones, ont été un peu contrariés. Même si cela reste une jolie naissance, elle a peut-etre participéà compliquer un peu l'allaitement. 

Et lorsque Marie et sa fille ont tenté la mise au sein , elles n'ont pas reçu le soutien et les conseils dont elles avaient besoin. Aucune qualité de peau n'empeche d'allaiter. Ce bébé, après quelques manipulations ostéopathiques, après avoir cherché de nouvelles positions (la madone n'est vraiment pas la préférée des bébés), après avoir fait des massages de la machoire, des excercices de langue, ce bébé a réussit à mieux téter. La maman a pris confiance en elle, en son bébé, en sa capacitéà allaiter. Elle a tenu, persévéré, accompagné son petit dans ce nouvel apprentissage. 

Il y a une si mauvaise formation des professionnels de santé autour de l'allaitement, que ces deux là ont failli passer à côté d'une très belle aventure. 

 

J'ai décidé de vous raconter l'histoire de Marie, j'aurai pu choisir celle de Patricia, de Maud, de Camille, de tant de femmes. Sachez que bien souvent, il y a des solutions. Sachez rencontrer les bonnes personnes, osez prendre rendez-vous. Tentez d'avoir la patience de perséverer. Croyez en vous, et en vos bébés. Mes conseils : Du maternage, de la confiance, de bons alliers (formés!)

Aujourd'hui, Marie et Milène partagent six mois d'allaitement stricte, sans aucune douleur, avec du lait à revendre ^^ 

 


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